DES INSTANTS DE VIE, DES MOMENTS MAGIQUES, DE
L'INFINIMENT JOLI GLANES EN NOTRE VERTE NATURE...

VIE ANIMALE ET VEGETALE SE CÔTOYANT HARMONIEUSEMENT AU FIL DU TEMPS, AU GRE DU VENT...

vendredi 26 novembre 2010

2. : Chez moi donc...

                    Sous le ciel parsemé d'étoiles particulièrement lumineuses la nuit très fraîche a été déchirée par le cri d'un animal de la forêt. De quel animal s'agissait-il, je n'en sais fichtrement rien, je n'ai pas reconnu ce cri, mais il revenait si régulièrement qu'il m'a sortie du lit à 04h du matin.
Les habitants de la forêt on ne les voit presque jamais, on les entend parfois et parfois encore on constate leur venue par les crottes qu'ils laissent sur leur passage ou encore, l'hiver, par les traces laissées dans la neige. Souvent, lorsque je me trouve dans les bois, j'ai l'impression que ma présence est toute entourée d'autres présences, que l'on ne me quitte pas des yeux. Le bruit précipité d'une fuite dans les broussailles, le froissement des feuilles et le cri d'alarme des oiseaux qui peuplent la forêt attestent de ces présences que ma venue dérange. Mais c'est surtout la nuit ou au petit matin que les habitants des forêts s'approchent des maisons.
Cette nuit c'est ici que l'animal se trouvait et je me demande bien comment il a fait pour passer de la forêt à la prairie où il semblait se trouver. Il n'a dérangé personne en tout cas, les chiens du voisin attachés à leur chaîne n'ont pas aboyé, les ânes allongés sous le pommier n'ont pas fait le moindre mouvement, les brebis non plus, et les chèvres ont continué leur nuit dans l'étable comme si de rien n'était.
Et pourtant les cris se sont tus dès que j'ai fait mon entrée dehors... et le voisin d'en bas a allumé chez lui au moment où les cris se succédaient à deux pas de son habitation. Peut-être est-ce d'ailleurs par chez lui que l'animal en vadrouille chez les humains a passé la clôture.
Un chevreuil sans doute....
Alors que la nuit s'épaissit, que les premières nappes de brume flottent entre ciel et terre et que les étoiles semblent s'éteindre sous les légers nuages d'altitude les ânes rentrent à l'étable ainsi que les brebis. On dirait que le froid s'intensifie et que l'air devient plus dense. En absence de lune la nuit est profondément noire malgré les deux faibles lumières électriques des réverbères posés là au bord de la route le long de mon terrain et juste à la maison de mon voisin d'en bas.
La forêt s'est tue, on n'entend plus rien si ce n'est le "ploc" d'une pomme qui se détache tout-à-coup de sa branche et tombe avec un bruit sourd sur le sol tout engourdi, mais personne ne se lève pour aller la grignoter...

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